
6 fresques au sol ponctuent les installations artistiques de l’Avenue cet été
L’organisme MU, spécialiste en production de murales à Montréal, a collaboré avec des artistes chevronnés pour la réalisation de six très grandes fresques au sol sur l’avenue du Mont-Royal. Ces œuvres à l’esprit estival viennent ponctuer et mettre en valeur des installations d’envergure situées aux points névralgiques de l’artère piétonne pendant tout l’été.
La fresque de Marc-Olivier Lamothe, située à l’angle de la rue De Bullion, évoque le mont Royal et sa végétation. Le travail de l’artiste est un heureux croisement entre le graphisme, les beaux-arts, l’univers numérique et la peinture. Le fruit de ses observations se métamorphose en formes abstraites flottantes, faites de couleurs vibrantes, d’éléments naturels et de créatures vivantes.
Au coin de la rue Henri-Julien au pied de l’œuvre l’Embâcle de Jean Beaudoin, la fresque calligraphique de Romain Boz reprend des paroles de la chanson des Colocs « La rue principale » ainsi que des citations de l'urbaniste Gérard Beaudet. Romain est passionné par le graffiti et la calligraphie. Après le collectif Garbage Beauty qui l’a fait connaître – des messages humoristiques ou poétiques sur les ordures et les encombrants –, il se dote d’une nouvelle entité Les Hommes de Lettres pour réaliser des murales et des interventions artistiques calligraphiques.
Dan Buller est un pionnier de la scène de l’art urbain à Montréal, actif depuis les années 1990. « Avec cette conception, dit-il, je souhaite intégrer le motif en forme de cube de l’installation Rêve profond. Je désirais que le design reste abstrait lorsqu’il est vu de près, au niveau de la rue, mais parfaitement lisible lorsqu’il est observé d’en haut. Je crois que le motif en grille hexagonale en nid d’abeilles ainsi que les lettres triplées aux angles marqués ont permis d’atteindre cet objectif. »
Thème aquatique, ondulations et grenouilles pour la fresque de Bosny, qui se marie parfaitement au Tube de l’été de l’architecte Jean Beaudoin, œuvre monumentale de l’été dernier dont on a détourné la signification pour en faire un brumisateur géant (20 pieds), à l’angle de la rue Saint-Hubert. Le travail de Bosny surprend le public à l’aide de jeux visuels et d’illusions d’optique.
Doté d’une réputation enviable, Roadsworth a créé des fresques au sol, peintures murales et installations à travers le monde. L’interrelation entre l’art et le militantisme se reflète dans ses collaborations avec des organisations comme Greenpeace et Amnesty International. Sa fresque tout près du Jardin nourricier, à l’angle rue Garnier, associe avec maestria végétaux et abstraction géométrique.
Enfin, à l’angle de la rue Fabre, aussi inspirée par le Jardin nourricier, la fresque joyeuse d’Ève Lag traduit ses qualités d’illustratrice. Ses œuvres mélangent formes et textures, particulièrement celles du crayon à la mine, du papier et du crayon feutre, à travers des techniques de mise en pages analogues.
MU réalise depuis 2007 des murales et fresques ancrées dans les différentes communautés et met de l’avant un volet éducatif. On doit à l’organisme plus de 250 murales pérennes partout à Montréal, plus de 500 murales collectives dans les écoles et plus de 6,5 millions de dollars versés aux artistes. Le cœur de sa démarche : faire voir et vivre l’art au quotidien pour une transformation sociale et léguer à Montréal un musée à ciel ouvert.
L’avenue piétonne : un site unique, une atmosphère de vacances ! Jusqu’au 2 septembre 2025 entre le boulevard Saint-Laurent et De Lorimier (jusqu’au 14 octobre 2025, entre le boul. Saint-Laurent et la rue Saint-Denis).