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L’Avenue du Mont-Royal
Nouvelles

Portrait d'une femme entrepreneure : Les mets Kim Lam

14 mars 2022

Pour clôturer notre Semaine des Droits des Femmes nous souhaitons célébrer les femmes entrepreneures de l’avenue du Mont-Royal qui sont à la tête d’entreprises prospères.

On vous présente aujourd’hui une femme entrepreneure qui possède sa cuisine ainsi qu'un petit point de vente sur l’Avenue. Il s’agit de Kim Lam, propriétaire des mets asiatiques Kim Lam dont l'activité est concentrée exclusivement à la production et distribution de produits surgelés.

On remercie Kim de nous avoir accordé du temps pour répondre à nos questions.

-Qu’est-ce qui vous a amené à vous lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?
Tout a débuté par le succès de la recette familiale des rouleaux impériaux de mon père. Il commençait à avoir beaucoup de demandes de la famille et des amis. Comme il travaillait déjà à temps plein, sur son conseil, j’ai décidé de continuer la production de nos rouleaux. Les passions de la cuisine et de l’entrepreneuriat ont toujours été très présentes dans ma vie.

kim lam

-Depuis combien d’années avez-vous débuté votre entreprise ?
Ça fait neuf ans que l’entreprise est ouverte. Au départ je cuisinais de chez moi et je vendais à la famille et les amis, je trouvais des clients par le bouche-à-oreille. Ensuite j’ai commencé à vendre au marché public de Granby le samedi. Ils étaient dans des sacs ziploc (rire).

J’ai vu l’intérêt des gens grandir alors je me suis mise à louer des cuisines à la journée pour pouvoir faire plus de production. Après ça j’ai eu mon premier employé, et ensuite le deuxième, le troisième, le quatrième … (rire) Comme je n’avais pas beaucoup de moyens je sous-louais les cuisines de traiteurs en début de semaine comme c’était le moment où ils en avaient le moins besoin.

Je pense que la clé de tous les business qui fonctionnent c’est d’écouter son client, de lui donner ce qu’il veut. Au départ je faisais les rouleaux au porc et au bœuf et puis mes clients végétariens m’en ont demandé aux légumes alors j’ai inventé une recette. Ensuite on m’en a demandé aux fruits de mer. Pour le général Tao ça a été la même chose pendant plusieurs années on me l’a demandé sur les marchés. En fait, tous les produits que j’ai sortis c’est parce que je me les suis faits demander par mes clients.

kim et enfants

-Être une femme entrepreneure, est-ce-que c’est plus difficile ?
Je me sens très bien dans un monde d’homme parce que je suis très confiante dans ce que je fais. Je fonce, je vais m’organiser pour être capable de le faire toute seule. Quand je faisais les marchés publics j’avais ma remorque, mes congélateurs et c’était lourd à transporter mais j’étais autonome. J’étais en forme! (rire)

Je ne me dis jamais qu’un homme effectuerait le travail d’une meilleure façon que moi. J’ai les capacités d’apprendre, on est capable de tout apprendre dans la vie.

Quand j’étais enceinte j’ai continué mon travail de la même manière. Je ne me suis jamais sentie mal d’amener mes enfants dans des rendez-vous d’affaire importants. Et puis s’il fallait que j’allaite et bien je le faisais. Je ne me posais pas trop de questions.

Une expérience moins agréable que j’ai vécue c’est avec un mentor qui m’a accompagné durant quatre ans. Il a mis fin à notre relation d’affaire parce que j’avais rencontré mon partenaire de vie. Sinon il n’y a pas de désavantages à être une femme, beaucoup d’hommes m’ont aidé car ils voyaient ma motivation, ils croyaient en mon projet.

-Ce qu’il faut savoir de votre cuisine ?
Ce sont vraiment des recettes maison. Mon but et mon défi c’est de garder une très haute qualité de produits, comme fait maison. Je me demande toujours « Est-ce que je nourrirais mes enfants avec ça ? ». Je ne mets pas de produits ajoutés ou de produits de remplissage. Quand je créé une recette je m’arrange pour utiliser les mêmes ingrédients que ceux que j’utiliserais à la maison.

Dans mes rouleaux impériaux je mets des champignons shiitake, qui sont un ingrédient cher, dans les plats préparés personne ne les utilisent. Pour moi c’est super important de garder cet ingrédient pour que les plats soient bons et savoureux. Et je ne vais pas commencer à mettre moins de viande et à la remplacer par du chou pour que ça me coûte moins cher. Je mets également du sirop d’érable dans mon général Tao à la place du sucre.

shiitake

general tao

-Un objet précieux dans votre espace de travail ?
Notre production est encore très artisanale mais c’est vrai que quand j’ai acheté ma machine sous-vide industrielle j’étais très contente. C’était une très bonne évolution depuis mes premiers sacs ziploc. Ça a changé ma vie.

-Une anecdote miam ?
J’hésitais pour choisir le nom de ma compagnie et j’essayais de trouver un autre nom que mon propre nom. Mais mes clients au marché disaient « J’ai mangé du Kim Lam en fin de semaine ».

C’était vraiment très mignon quand c’étaient les enfants qui disaient à leurs parents qu’ils voulaient manger du Kim Lam. Une fois une cliente m’a raconté qu’elle était passée devant des rouleaux impériaux à l’épicerie qui n’étaient pas les miens et son petit garçon les a pointés en disant « Hey, ce sont des Kim Lam! ». Il pensait que les rouleaux impériaux s’appelaient des Kim Lam. J’ai trouvé ça super mignon. C’est donc devenu malgré moi le nom de mon entreprise.

-Une anecdote ouach ?
Il m’est arrivé plein de hauts et de bas dans mon parcours. Je me rappel d’une fois, il y a environ 7 ans, je louais un entrepôt pour stocker ma production de fin d’année. Mon voisin d’entrepôt a débranché tous mes frigos et j’ai perdu ma production. Ça n’a pas été facile cette année-là.

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