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L’Avenue du Mont-Royal
Nouvelles

L'Avenue se raconte sous nos pieds !

29 juin 2023

On peut maintenant lire sous nos pieds en marchant sur l’avenue du Mont-Royal de courts textes et poèmes qui racontent le passé de l’Avenue et de son quartier le Plateau-Mont-Royal. En effet, sous l’impulsion de l’architecte et designer urbain Jean Beaudoin, avec la collaboration de Gabriel Deschambault de la Société d’histoire du Plateau et de l’historienne Myriam Wojcik, trente (30) faits historiques ont été choisis pour être ensuite confiés à six auteur.trices.s et poètes qui en reprennent l’essence dans leurs propres mots et leur propre style.

Les artistes qui ont accepté de prêter leurs mots à l’Histoire sont la comédienne et autrice Elkahna Talbi (Queen Ka), le slameur Ivy, le romancier André Carpentier, l’humoriste Léa Stréliski, l’écrivaine Caroline Dawson, l’auteur-compositeur-interprète Martin Léon. Cent cinquante textes (150) au total – un.e auteur.trice signe plusieurs textes – forment bout à bout un long parchemin de 2,5 kilomètres, une œuvre colossale entreprise par l’artiste calligraphe Romain Boz (Depuis trois semaines, les passants scrutent cet artiste, concentré sur ses gestes pour réaliser, beau temps mauvais temps, ce long parchemin au sol.) L’œuvre qui a débuté près de la rue Fullum sera terminée d’ici deux semaines.

Des histoires et des textes savoureux
Les textes au sol mentionnent, entre autres, le Parc Royal, les 5-10-15, la quincaillerie de quartier, la Pharmacie Beaudoin, la Tannerie des Bélair, la glacière, les Maison de bois au milieu du XIXe siècle, etc. Que dire de l’Aréna Mont-Royal (1919-2000) qui a accueilli le Club de hockey canadien de 1920 à 1926, de même que des Ruisseaux du Plateau, dont deux traversaient l’avenue du Mont-Royal, respectivement près de Saint-Hubert et d’Henri-Julien, prenant leur source sur le mont Royal. La présence du dernier aura permis l’installation de la Tannerie des Bélair (1714 – fin 18e siècle).

À propos de la Binerie Mont-Royal (1938 ---) petit snack bar emblématique qui a servi de décor au roman Le Matou de Yves Beauchemin. Caroline Dawson écrit : C’est tout petit, vingt-trois places à peine. Mais tout le monde le sait, c’est à l’étroit que l’on fait les plus belles rencontres.

Pour la Place Gérald-Godin, Elkahna Talbi écrit, entre autres : Ton poème Godin / 327 caractères de vérité / mes parents immigrants / 327 caractères de poésie / un tango en écho dans l’thorax/ me dire ok j’ai ma place / mon cœur battant / au cœur de la tienne.

Dans l’Est, André Carpentier écrit à propos du tramway : Restent imprégnés dans mon souvenir, l’odeur de rotin mouillé des tramways, leurs grincements aux croisements, leur timbre, leur roulis permanent.

Que ce soit en tant qu’historienne en chef des émissions Kébec et MTL à Télé-Québec ou chroniqueuse spécialisée en histoire sur d’autres chaînes de télévision ou de radio, Myriam Wojcik se consacre à la vulgarisation historique dans les médias depuis plus de 20 ans. Sa formation en histoire et en communication l’a aussi amenée à travailler dans plusieurs musées, comme guide-animatrice, consultante et membre de comités d’experts sur des expositions. Pendant cinq ans, elle a aussi œuvré au sein de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal, en tant que chargée de communication et corédactrice en chef des bulletins. En 2015, elle a aussi été rédactrice et recherchiste pour la Grande Terrasse rouge de la rue Saint-Denis.

Gabriel Deschambault, vice-président de la SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DU PLATEAU MONT-ROYAL a fait toute sa carrière à la Ville de Montréal où il a été associé à la production des premiers logements sociaux à Montréal et il a, entre autres, mis sur pied la division responsable de la mise en valeur du patrimoine. Il a été également été l’instigateur de l’Opération patrimoine architectural de Montréal qui fêtait en 2011 son vingtième anniversaire et qui vise à reconnaître les efforts des petits propriétaires pour l’entretien de leurs maisons. Il s’intéresse à la diffusion de la petite histoire quotidienne du quartier et de ses habitants et en ce sens, il a créé et il assure le maintien du blogue « Petite histoire du Plateau » du site internet de notre société. Il prépare pour le mois d’août une conférence sur l’histoire de l’Avenue.

Français d’origine et montréalais d’adoption, Romain Boz a grandi à Montréal Nord. Après des études en sociologie puis en graphisme, typographie et calligraphie, il allie ses passions en cofondant en 2011 Garbage Beauty, un collectif de calligraffiti socialement engagé avec lequel il intervient dans les rues en apposant avec humour des messages poétiques et philosophiques sur les ordures et encombrants. Puis, en 2013, Garbage Beauty se dote d’une nouvelle entité, Les Hommes de Lettres, avec lequel il réalise de nombreuses murales et diverses interventions artistiques pour l’évènementiel. Fidèle collaborateur de MU depuis sa participation à Murs à mots en 2014, il a déjà à son actif 5 murales réalisées en solo ou avec Les Hommes de Lettres. Il a également laissé sa marque auprès des jeunes, intervenant en tant qu’artiste-invité à l’animation d’ateliers de calligraphie et à la réalisation de nombreux projets jeunesse dont l’École du SAS, Politique de l’enfant – Hochelaga, etc.

Crédits photo : Latrompette Studio

Relations de presse :
Isabelle Bleau, Isabelle Bleau Communications
[email protected]

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